L’ARTICLE EN BREF :

• L’optimisation des stocks consiste à ajuster les niveaux de marchandises pour répondre à la demande tout en limitant les coûts liés au surstock et aux ruptures.
• Elle s’appuie sur des méthodes éprouvées (ABC, stock de sécurité, EOQ, Juste-à-Temps, Kanban, prévision statistique) adaptées à l’activité et à la variabilité des flux.
• La digitalisation des flux, via des logiciels de gestion stocks ou des ERP, est essentielle pour fiabiliser les données, automatiser les mouvements et sécuriser les décisions.
• Le pilotage de la performance repose sur le suivi régulier de KPIs clés comme la rotation, le taux de rupture, la couverture, le coût de stockage et l’obsolescence.

Retards de livraison, ruptures, surstocks, insatisfaction client ou inefficacité des équipes… sont autant de risques qui pèsent sur la compétitivité d’une entreprise. Une gestion des stocks optimisée sécurise l’approvisionnement, réduit les coûts et offre un pilotage précis des ressources. Elle améliore la satisfaction client grâce à une meilleure réactivité face à la demande.

Ce guide pratique vous explique comment faire de l’optimisation des stocks un tremplin pour la croissance de votre activité. Vous y découvrez les méthodes à appliquer et les outils à utiliser pour maîtriser les flux au sein d’un entrepôt.

Qu’est-ce que l’optimisation des stocks ?

L’optimisation des stocks désigne l’ensemble des méthodes visant à maintenir le bon niveau de marchandises, au bon endroit, au bon moment. L’objectif est de répondre à la demande sans surstocker ni risquer la rupture. Elle repose sur un équilibre fin entre coûts, délais et qualité de service.

Concrètement, optimiser ses stocks consiste à :

• Ajuster les quantités stockées en fonction des ventes réelles et prévisionnelles.
• Réduire l’immobilisation financière liée aux excédents.
• Sécuriser l’approvisionnement pour éviter les arrêts d’activité.
• Améliorer la rotation des articles et la visibilité sur les flux.

Comment optimiser les stocks ? 6 méthodes incontournables

Pour optimiser leurs stocks, les entreprises combinent généralement plusieurs approches, selon leur type d’activité, la variabilité de la demande et leurs contraintes opérationnelles.

Voici 6 méthodes couramment utilisées pour structurer et fiabiliser la gestion des stocks.

1. La méthode ABC

La méthode ABC classe les articles selon leur importance économique :

• A : forte valeur ou fort impact financier.
• B : importance modérée, avec un volume et une valeur moyens.
• C : faible valeur unitaire ou impact économique réduit.

En effet, il s’avère souvent qu’une minorité de références concentre l’essentiel de la valeur du stock. En identifiant ces produits stratégiques, l’entreprise peut allouer ses efforts de suivi et de pilotage là où l’impact financier est le plus fort.

2. Le calcul du stock de sécurité

Le stock de sécurité correspond à une réserve destinée à absorber les aléas. C’est un gain de temps, en cas de retards fournisseurs ou de pics de demande par exemple, en attendant le prochain approvisionnement. Bien dimensionné, ce seuil limite les ruptures en évitant d’alourdir inutilement le niveau de stock global.

3. La méthode EOQ

L’EOQ (Economic Order Quantity) vise à déterminer la quantité optimale à commander. Cette approche cherche le point d’équilibre entre les coûts de passation de commande et les coûts de stockage. Elle permet de rationaliser les réapprovisionnements et de mieux maîtriser les charges logistiques.

4. Le Just In Time

Le principe du JIT, ou JAT pour « Juste à temps » en français, consiste à recevoir les marchandises uniquement lorsqu’elles sont nécessaires. Bien que cette méthode réduit fortement les stocks immobilisés, elle exige une coordination étroite avec les fournisseurs et des flux parfaitement maîtrisés, d’où l’importance d’un système logistique digitalisé.

5. Le Kanban

Le Kanban fonctionne comme un système de signal visuel déclenchant le réapprovisionnement dès qu’un seuil est atteint. Les sorties de stock génèrent une information : produire ou commander à nouveau.

L’intérêt réside dans un pilotage directement lié à la consommation réelle, non à des prévisions théoriques, comme c’est le cas pour le stock de sécurité, par exemple.

Cette logique a pour avantages de :

• Limiter les excédents
• Réduire les ruptures
• Favoriser des flux continus
• Renforcer la réactivité face aux besoins opérationnels

Néanmoins, la méthode Kanban suppose une coordination étroite entre les équipes et les partenaires (fournisseurs, transporteurs). Elle montre aussi ses limites lorsque les flux sont instables, notamment en période de forte tension ou de crise de matières premières.

6. La prévision statistique

La prévision statistique s’appuie sur l’analyse des données historiques pour anticiper la demande future. En intégrant les tendances du marché et la saisonnalité, elle aide à ajuster les niveaux de stock de manière fiable et à prendre des décisions basées sur la réalité de l’activité.

Quelles technologies ou logiciels utiliser pour l’optimisation des stocks ?

Quelle que soit votre méthode d’optimisation des stocks, son efficacité dépend de la fiabilité des données qu’elle utilise.

Deux grandes familles d’outils servent la digitalisation des mouvements de stock, une solution incontournable pour une gestion parfaitement maîtrisée.

Les logiciels de gestion des stocks

Un logiciel de gestion des stocks, dit aussi WMS (Warehouse Management System), permet de suivre les entrées et sorties de marchandises en temps réel. Il offre une meilleure visibilité sur les quantités disponibles qu’un suivi manuel, réduit les erreurs de saisie et facilite le réapprovisionnement.

Pour des équipes réduites, c’est un premier levier pour structurer la gestion des stocks et sécuriser les commandes clients.

Cependant, ce type d’outil montre rapidement ses limites :

• Isolé, il ne prend pas toujours en compte les ventes, les achats, la production ou les délais fournisseurs.
• Les informations restent fragmentées, ce qui peut entraîner des écarts de stock, des erreurs dans la préparation de commandes et, à terme, une insatisfaction client.

Ces contraintes expliquent pourquoi de nombreuses entreprises se tournent vers des solutions plus intégrées, à l’instar des ERP dédiés à la logistique.

Systèmes de planification des ressources de l’entreprise (ERP)

Un ERP centralise l’ensemble des données d’une entreprise (stocks, ventes, achats, approvisionnements, production) dans un environnement unique : un logiciel ou une plateforme cloud. Cette vision globale est l’opportunité de :

• Mieux coordonner les flux grâce au partage d’informations instantané.
• Fiabiliser les décisions en les basant sur des données réelles et actualisées.
• Maîtriser les coûts liés au sur-stock, aux ruptures et aux imprévus.
• Limiter les erreurs de commande, car il n’y a qu’une seule source d’information et grâce à des contrôles multiples.
• Réduire les délais qui deviennent plus prévisibles.
• Faire gagner les équipes en efficacité opérationnelle.

Quelles sont les étapes à suivre pour une optimisation des stocks efficace ?

Appliquer une méthode ou plusieurs ne suffit pas pour optimiser les stocks de manière durable et efficace. La démarche doit s’inscrire dans le temps et reposer sur un plan d’actions structuré qui répond à la réalité opérationnelle et aux objectifs de performance de l’entreprise. Pour ce faire, il faut suivre cinq grandes étapes.

Étape 1 : Analyser et segmenter les stocks

Tout d’abord, il faut analyser les données existantes : volumes, rotations, valeur, fréquence de vente. Cela permet de segmenter les articles selon leur importance et leur comportement, afin de concentrer les efforts de gestion là où l’enjeu est réel et fort.

Découvrez notre article complet sur la valorisation des stocks.

Étape 2 : Définir les seuils et paramétrer les règles

Il s’agit ensuite de calculer les seuils de réapprovisionnement, les stocks de sécurité et les quantités à commander. Ces paramètres doivent tenir compte de trois principaux paramètres :

1. Délais fournisseurs.
2. Variabilité de la demande.
3. Contraintes internes (remontée du besoin, traitement de la commande, trésorerie, etc.).

Étape 3 : Déployer les outils et automatiser les flux

Les outils adaptés facilitent les mouvements de stock et réduisent les tâches manuelles, sources de nombreux contre-temps. L’automatisation, notamment via un ERP spécialisé en supply chain, limite les erreurs de saisie, sécurise les commandes, préserve les équipes opérationnelles en leur faisant gagner du temps.

Étape 4 : Piloter la performance avec des indicateurs clés pour l’optimisation des stocks

Le suivi régulier de KPIs, à l’aide d’un tableau de bord, est indispensable pour avoir une vision objective de la performance et réaliser des ajustements rapides.

Le tableau suivant synthétise les principaux indicateurs de performance qui servent le suivi des stocks.

Étape 5 : Ajuster et améliorer en continu

L’optimisation des stocks reposant sur une logique d’amélioration continue, les paramètres doivent être réévalués, les pratiques ajustées et les processus affinés pour rester en phase avec l’évolution de l’activité et celle du marché.

Pour répondre aux besoins et objectifs de chaque entreprise, l’ERP d’Archipelia intègre des tableaux de bord personnalisés.

Le logiciel centralise les données de stock, suit les mouvements en temps réel et alerte automatiquement en cas de seuil critique, de retard fournisseur ou de risque de rupture.

Ainsi, les décisions se prennent rapidement et le pilotage des approvisionnements devient plus précis.

Points de vigilance : erreurs à éviter et meilleures pratiques pour optimiser ses stocks

Chez Archipelia, nous observons régulièrement certaines erreurs récurrentes chez les entreprises que nous accompagnons. En voici une synthèse, avec des recommandations à suivre.

FAQ – Optimisation des stocks