L’ARTICLE EN BREF :

• Le but de la digitalisation de la supply chain est de réduire les coûts et les émissions carbone, de fiabiliser les stocks, de gagner en réactivité et en compétitivité.
• Comment ? Avec des outils numériques connectés, capables de centraliser les informations, d’automatiser les flux et de suivre la performance en temps réel.

Une traçabilité de bout en bout, des données enfin centralisées, des coûts de revient mieux maîtrisés… la digitalisation de la Supply Chain permet aussi d’analyser la performance en temps réel, de supprimer les tâches chronophages, de gagner en réactivité et en compétitivité.

Mais attention ! Digitaliser une chaîne logistique sans méthode, sans vision globale ni outils adaptés, expose à l’effet inverse.

Dans cet article, nous décryptons ce que représente réellement la digitalisation de la Supply Chain pour une entreprise, quelle que soit sa taille. Nous analysons également ses bénéfices, les risques à maîtriser et les étapes à suivre pour réussir la transformation numérique d’une chaîne d’approvisionnement.

Qu’est-ce que la digitalisation de la supply chain ?

La digitalisation de la Supply Chain désigne l’intégration d’outils numériques pour piloter, automatiser et synchroniser l’ensemble des flux logistiques et d’information d’une entreprise.

Elle couvre toutes les étapes logistiques, de planification de la demande à la livraison finale et jusqu’à la gestion des retours.

Pourquoi digitaliser sa supply chain ? 4 bénéfices qui changent la donne

L’objectif de la digitalisation de la supply chain est de transformer la logistique en un système piloté par la donnée, cohérent, mesurable et interopérable, capable de s’adapter en continu aux contraintes opérationnelles et économiques.

En résultent alors 4 bénéfices principaux :

1. Réduire les coûts logistiques et de transport

Une meilleure visibilité sur les flux, permet de :

• Optimiser la gestion des stocks et la précision des inventaires, ce qui réduit les pertes et le gaspillage de la marchandise et des matières premières.
• Limiter les surcoûts liés aux urgences et aux imprévus, puisqu’ils sont anticipés et mieux gérés.
• Améliorer le taux de remplissage des capacités de transport , limitant ainsi les flux à vide.
• Minimiser les erreurs humaines.

2. Accélérer les délais de livraison

Des outils connectés synchronisent les acteurs logistiques (fournisseurs, transporteurs, clients). L’information circule plus vite et en temps réel, les ruptures sont anticipées, les délais deviennent plus fiables.

3. Gagner en réactivité

Grâce à des données précises et actualisées en continu, les décisions reposent sur des informations réelles. Les arbitrages sont rapides, factuels, alignés sur la réalité terrain et donc plus justes.

4. Contribuer aux objectifs RSE

C’est un facteur de compétitivité à part entière qui influence la décision des clients, la crédibilité auprès des partenaires et l’attractivité vis-à-vis des investisseurs. Selon cette étude sectorielle, 86 % des directions supply chain identifient la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) comme une priorité, avec la réduction des émissions carbone et l’optimisation des transports en tête des préoccupations environnementales.

La digitalisation facilite la transition vers une logistique plus responsable. Une supply chain numérisée peut réduire les émissions de CO₂ de plus de 20 % en améliorant la coordination des flux, en évitant les trajets inutiles et en optimisant les itinéraires. Elle renforce aussi la traçabilité et la transparence pour mesurer les impacts RSE et démontrer la conformité aux normes.

Quelles sont les technologies de la digitalisation du transport et de la logistique ?

Concrètement, une digital supply chain ou chaîne d’approvisionnement digitale en français, repose sur des systèmes numériques capables de centraliser les données, de les mettre à jour en temps réel et de les rendre exploitables par les équipes.

Les logiciels de gestion des flux : SCM, WMS et TMS

Le SCM (Supply Chain Management) coordonne les fournisseurs et les partenaires logistiques. Le WMS (Warehouse Management System) optimise les stocks et les entrepôts. Le TMS (Transport Management System) organise les opérations de transport pour rationaliser les ressources et optimiser les itinéraires.

L’exploitation des données et l’intelligence artificielle

Les IoT, ou objets connectés, fournissent des informations en temps réel :

• Capteurs de température et d’humidité pour garantir la qualité des produits sensibles (alimentaires, pharmaceutiques, etc.).
• Balises GPS sur les camions, conteneurs ou palettes, pour suivre en temps réel la localisation des marchandises.
• Capteurs de poids et de charge sur les véhicules et étagères, pour optimiser le remplissage et prévenir les surcharges.
• RFID et codes-barres connectés pour identifier et suivre automatiquement chaque produit dans l’entrepôt.
• Capteurs de mouvement et de vibrations pour surveiller l’état des marchandises fragiles pendant le transport.

Une fois ces données collectées, l’IA les exploite pour anticiper la demande, planifier les tournées et réduire les coûts de stockage ou de transport.

La blockchain

La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations sous forme de registre numérique partagé et sécurisé. Les données y sont enregistrées par blocs, reliés entre eux et inaltérables, sans autorité centrale.

En logistique, elle permet de tracer chaque étape d’un flux (origine, transport, livraison) de manière fiable et transparente, tout en garantissant l’intégrité des informations échangées entre les acteurs. Grâce à cette traçabilité, les entreprises peuvent facilement prouver leur conformité réglementaire et renforcer la confiance de leurs clients et partenaires.

L’ERP : unifier tous les outils dans une seule plateforme

Un ERP dispose de plusieurs API capables de connecter différents logiciels et services, afin d’échanger les données et de centraliser les fonctionnalités. Les équipes gagnent du temps, les coûts diminuent et la supply chain devient plus réactive et scalable.

Quelles sont les fonctions logistiques concernées par la digitalisation ?

La digitalisation de la supply chain peut couvrir l’ensemble des fonctions logistiques :

• Planification et prévision de la demande : les outils numériques croisent automatiquement l’historique des ventes, les commandes en cours et les stocks disponibles en temps réel. Ainsi, les équipes ajustent les volumes à produire ou à acheter.
• Approvisionnement : les commandes fournisseurs sont automatisées selon le stock de sécurité défini.
• Gestion des stocks et des entrepôts : grâce à un suivi de stocks en continu, les emplacements sont optimisés et les erreurs de picking réduites.
• Transport et distribution : les tournées d’enlèvement et de livraison sont optimisées et suivies en temps réel pour anticiper les risques et réagir rapidement en cas d’imprévu.
• Gestion des retours : s’appuyant sur les IoT et à des règles d’automatisation prédéfinies, le système trace les flux inverses (produits retournés), guide l’opérateur pour les contrôler et les intégrer au stock s’ils ne sont pas endommagés ou impropres à la consommation.

Comment réussir un projet de digitalisation de la supply chain ? 4 étapes à suivre

La réussite d’un projet de digitalisation de la supply chain repose sur une approche structurée et progressive. Rien ne doit être laissé au hasard, car la performance de l’entreprise en dépend.

Étape 1 : Poser un diagnostic sur sa chaîne d’approvisionnement

D’abord il est indispensable de cartographier les flux logistiques dans le but d’identifier :

• Les blocages opérationnels.
• Les tâches chronophages ou répétitives.
• Les zones de perte de visibilité.

Le conseil Archipelia : impliquez les équipes dès le départ, d’abord pour recueillir leurs témoignages et identifier les irritations opérationnelles que seules elles affrontent. Ensuite, c’est le meilleur moyen de prévenir la résistance au changement et de garantir l’adoption bénéfique des outils dans la durée.

Étape 2 : Définir des priorités mesurables

À partir des points de blocage, il faut définir les objectifs de la digitalisation, les prioriser, puis associer à chacun un ou plusieurs KPI pour piloter la performance. Le tableau suivant présente quelques exemples.

Étape 3 : Choisir le bon outil de digitalisation

Rédigez un cahier des charges précisant vos objectifs, contraintes, exigences et budget. Ensuite, réalisez un benchmark pour connaître les propositions qui existent sur le marché et qui correspondent à vos besoins (logiciels de gestion de stocks, TMS, SCM, ERP, outil de gestion commerciale, etc.).

Enfin, demandez des devis et des démonstrations pour expérimenter concrètement les outils, avant de prendre une décision définitive.

Étape 4 : Déployer progressivement

Mieux vaut avancer par étapes, tester, ajuster, puis étendre, que tout transformer en une seule fois. D’autant plus qu’un projet de digitalisation ne s’arrête pas au déploiement final : la supply chain évoluant en permanence, il est essentiel de suivre les indicateurs dans la durée, d’adapter les paramètres et de faire évoluer les processus en continu.

Par ailleurs, la performance logistique ne dépend pas uniquement de l’entrepôt ou du transport. Elle repose aussi sur la gestion commerciale, la comptabilité, la facturation, le service client ou encore la prévision des ventes.

C’est pourquoi, il est souvent recommandé de choisir un outil tout en un, à l’instar d’un ERP adapté à la logistique.

Quels sont les défis de la digitalisation de la supply chain ? Les principaux risques à maîtriser

La digitalisation de la supply chain s’accompagne de défis qu’il est essentiel d’anticiper pour sécuriser les résultats et garantir un retour sur investissement (ROI).

Le tableau ci-dessous synthétise les risques d’une chaîne logistique numérisée et les bonnes pratiques à adopter pour en faire des tremplins.

Perspectives d’avenir : à quoi ressemblera la supply chain de demain ?

La supply chain de demain est probablement plus prédictive, connectée et résiliente, grâce à l’exploitation des données et à la démocratisation de l’intelligence artificielle.

Et pour preuve : 72 % des organisations ayant adopté des outils numériques déclarent une meilleure visibilité des opérations. 42 % des entreprises interrogées utilisent déjà des analyses prédictives pour optimiser leurs cycles logistiques.

Cette évolution ne se limite pas aux grandes sociétés. Si elles veulent rester compétitives, les PME et les ETI n’ont d’autres choix que d’améliorer leurs performances. Or, 61 % des PME participant à cette étude rencontrent des difficultés à intégrer des technologies digitales.

L’un des enjeux pour ces entreprises est donc de transformer leurs opérations logistiques en systèmes agiles et rentables. Bonne nouvelle : cela est possible ET à leur portée financière grâce au cloud.

C’est exactement ce à quoi œuvre Archipelia depuis 2004. En s’adressant aux PME et aux ETI, l’ERP SaaS multi-métier d’Archipelia structure et fiabilise l’ensemble de la chaîne logistique : planification des besoins, pilotage des approvisionnements, gestion des stocks, orchestration des flux physiques et suivi des performances.

En s’appuyant sur des données unifiées et accessibles en temps réel, il permet aux entreprises de gagner en visibilité, de réduire les frictions opérationnelles et de construire une supply chain plus agile et plus résiliente, capable de s’adapter aux variations de la demande comme aux contraintes terrain.

Découvrez comment l’entreprise SOFAP Fermetures a amélioré ses services grâce à Archipelia dans ce témoignage :

Témoignage SOFAP Fermetures – Fabricant & négociant de volet roulant

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