Quel avenir pour les ERP ? Le regard de Bruno Watine, co-fondateur d’Archipelia

A l’occasion du début d’année, Bruno Watine, fondateur d’Archipelia, se confie sur l’avenir des ERP. Face au succès des progiciels dans de nombreux secteurs d’activité, il pose un regard plutôt optimiste sur le futur de son propre outil et sur les opportunités à naître avec le Cloud et l’IA.

ERP SaaS

Un avenir green, intelligent et « dans les nuages » pour l’ERP

D’après Bruno Watine, les éditeurs d’ERP doivent se concentrer, dès maintenant, sur trois sujets phares : le Cloud, l’Intelligence artificielle (IA), et la mesure de l’empreinte carbone.

L’avènement du Cloud

Actuellement, les principaux éditeurs tournent encore avec une partie de leur ERP « on-premise ».

Face à l’afflux de nouveaux éditeurs ou d’éditeurs plus confidentiels comme Archipelia – qui ont su voir le vent tourner en faveur du Cloud -, ces acteurs historiques ont commencé à basculer vers ce modèle pour tous leurs nouveaux projets.

Ce changement de paradigme a été accéléré par les confinements successifs de 2020-2021. Le développement du télétravail et du modèle hybride avec la collaboration à distance ont mis en avant la nécessité de s’équiper d’outils flexibles. L’avantage de l’ERP Cloud est d’être accessible à tous de n’importe quel endroit et à n’importe quel moment.

Par ailleurs, il s’adapte facilement aux besoins des entreprises, à court ou long terme. Selon Bruno Watine, l’avenir des ERP se joue sur le Cloud et le fait d’être multi-tenant. « Lorsque l’on voit le succès de grosses entreprises américaines comme Hubspot par exemple, on constate qu’elles ne font que du multi-tenant. Il n’y a qu’une seule version pour tous les clients mais ce sont les périmètres qui s’élargissent de jour en jour. Toutes les applications sur mobile sont multi-tenantes. C’est donc ce vers quoi doivent tendre les ERP » affirme-t-il.

Lire aussi : ERP multi-tenant ou single-tenant : quelle est la meilleure architecture ?

Le développement des algorithmes d’IA

On parle beaucoup de l’internet des objets (IoT) ainsi que de l’IA, deux technologies qui promettent d’améliorer le quotidien des usagers et des entreprises de façon révolutionnaire.

Mais comment articuler l’IoT avec l’ERP ? « Il faut considérer l’ERP comme un chef d’orchestre de tous les flux de données. Le CRM, le WMS ou encore la gestion commerciale sont des musiciens qui doivent jouer ensemble. L’IoT est une information de plus. Il faut que tout soit synchronisé », métaphorise Bruno Watine au sujet de l’ERP et l’IoT. Dans le cadre de l’émergence des objets connectés, l’ERP doit ouvrir son périmètre à l’arrivée de données provenant d’une multitude de sources, et réussir à en faire l’analyse.

Côté IA – ou plutôt d’algorithmes IA -, l’ERP devra se concentrer sur l’utilisation du machine learning dans une approche plutôt probabiliste. Par exemple, un ERP capable d’utiliser l’IA sera en mesure de prédire les départs de clients ou les ruptures de stock, et de définir à l’avance les actions à mener. « Il n’y a pas de meilleur outil que l’ERP pour faire mouliner les algorithmes d’IA, puisque l’ERP est le seul endroit où la donnée référentielle (clients, produits, fournisseurs, prix, stocks et comptabilité) est structurée et stockée », constate à ce sujet le fondateur d’Archipelia.

L’utilisation de l’ERP pour mesurer l’impact de la production de ses produits sur l’environnement

Les entreprises ne peuvent plus faire l’impasse – et même l’autruche ! – sur l’impact environnemental de leur activité. Elles sont d’ailleurs nombreuses à adopter une démarche RSE, qu’elles y soient contraintes par la production d’un reporting RSE, comme les grandes entreprises.

C’est d’ailleurs à ce stade que l’ERP montre tout son intérêt ! Il est le seul outil capable de mesurer l’empreinte carbone laissée par la production d’un produit. Après découpage de ses composants (des matières premières au transport), il est en mesure de calculer le bilan carbone de chacun d’entre eux.

Lire aussi : L’ERP peut-il accélérer la consolidation des reporting RSE ?

Architecture low et no-code et ERP : un avenir commun ?

Les derniers chiffres du cabinet Gartner estiment que le marché du low et no-code devrait atteindre les 10 milliards de dollars en 2023 et 12,3 milliards de dollars en 2024.

Pourtant si on s’attache à l’architecture même de l’ERP, celle-ci repose sur des standards et donc, par définition, sur du code. Le no-code sera plutôt tourné vers des périmètres très courts ou des processus simples. S’il ne donne pas un avis tranché sur ce type d’architecture, Bruno Watine reconnaît que le no-code couplé à l’IA pourrait dans une vingtaine d’années voire plus loin, permettre de développer from scratch des logiciels répondant à des besoins exprimés, sans que l’on ne se situe plus sur le terrain de la standardisation, mais bien sur celui de « l’ultra-spécifique totalement automatisé ». Seul l’avenir nous dira si sa vision était juste !

Archipelia : l’ERP Cloud multi-métiers pour les PME & ETI

Pionnier des ERP Cloud en Europe depuis 2004, Archipelia est un logiciel SaaS multi-tenant permettant la gestion de l’activité d’une entreprise, de la gestion de la chaîne logistique, au CRM en passant par la consolidation de reporting RSE. En résumé, Archipelia est déjà tourné vers l’avenir ! Si vous souhaitez en savoir plus sur notre solution, demandez une démo !

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